Dernière réunion sur Deuil le 13 nov 2012 - Une salle bourrée pour un NON massif au projet BIP
C'est dans une salle des fêtes pleine à craquer que s'est déroulée cette septième et dernière réunion de concertation sur le projet d'Avenue du Parisis organisée par le Conseil Général du Val d'Oise le 13 novembre 2012. Sur scène, côté jardin, François Nau, le garant, puis à la tribune de gauche à droite, Didier Juvence, Guy Kauffmann, Arnaud Bazin, Philippe Sueur et Jean-Claude Noyer.
Plus de 600 habitants de Deuil la Barre ont tenu à venir faire part de leur refus de ce projet tout à la fois inutile, indigne d'une société économiquement responsable et irrespectueux de l'environnement et de la santé des habitants.
Le maire, Monsieur Jean-Claude Noyer, a qualifié ce projet d'Avenue du Parisis d'«inacceptable» dans son état actuel. La réalisation de cette route pourrait, selon le maire, être supportable si elle était enterrée et couverte.
Ce projet, dont les origines remontent à 1934, «est-il encore opportun de nos jours ?» a-t-il lâché.
Quant à son financement, compte tenu des difficultés budgétaires actuelles, «est-ce le moment pour entamer de tel travaux ?» s'est encore publiquement demandé le premier magistrat de Deuil.
Devant une foule d'habitants hostile à son projet, le Conseil Général a du avoir recours à deux soutiens aussi maladroits que peu convaincants.
Il y eut l'intervention de Monsieur André Petit, maire d'Eaubonne de 1965 à 2001, âgé de 90 ans, qui a provoqué l'hilarité de la salle lorsqu'il a affirmé que bien qu'habitant à seulement 30 m du BIP il n'était pas dérangé par le bruit.
Un habitant de Montmorency, riverain de la D125, est courageusement venu à la rescousse du CG en déclarant qu'il attendait avec impatience depuis des années la réalisation de ce «projet d'intérêt général» dans l'espoir d'une réduction du trafic des véhicules dans la rue où précisément il habite.
Cette intervention témoigne d'une conception très personnelle de l'intérêt général, mais toutefois légitime de la part d'une personne qui subit la gène permanente d'une voie à grande circulation. Cependant, nous constatons une fois encore que l'idée d'un BIP qui canaliserait le trafic automobile local est largement diffusée par les partisans du projet. Mais cette théorie ne prend pas en compte les besoins réels de déplacement des habitants et il est beaucoup plus probable que l'afflux des véhicules extérieurs au département (qui profiteraient de l'opportunité d'une nouvelle liaison A15-A1) engendrerait plus de nuisances globalement sur tout le secteur, y compris sur la D125.
Après de nombreuses interventions demandant «l'enterrement du projet» plutôt que d'enterrer la route, un représentant du collectif a subtilement rappelé que, pour le Conseil Général, «l’alternative est simple :
- Soit le Conseil Général aura conclu de ces réunions publiques que la population n’attendait que le BIP et décidera de nuire à l’environnement et à la santé des riverains au seul profit d’un hypothétique développement commercial de la zone Est du département,
- Soit, et plus sérieusement, il tirera les enseignements de ces 7 soirées, des avis et contributions des uns et des autres et solennellement renoncera.
Cette décision, légitimement attendue des citoyens concernés tant par leur environnement que leur contribution financière, permettra d’appliquer aux besoins de mobilités une réelle démarche de projet.»
Compte rendu officiel de la réunion : CR_integral_reunion_concertation_ADP_Deuil_13novembre2012
Ne manquer pas le "dossier de la semaine" de Fabrice Cahen dans l'édition de l'Echo,le Régional du jeudi 15 novembre 2012 :