Le CG95 veut le bouclage du BIP, mais les arguments des pro-voitures « ne tiennent pas la route »
Des arguments en faveur du BIP qui « ne tiennent pas la route » face aux enjeux climatiques et aux besoins réels des habitants du Val d'Oise
Dans un article du Parisien daté du 23 septembre, la journaliste cite les arguments repris maintes fois par le conseil général en faveur de la construction de l'avenue du Parisis :
« Le constat est clair, rétorque-ton au conseil départemental. Aujourd’hui, il y a un réel besoin de désenclaver ces villes de l’est du Val-d’Oise. Le trafic y est saturé. Et c’est aussi un frein au développement économique. Cette route facilitera l’installation des entreprises dans cette zone à fort potentiel. » Et de balayer aussi l’argument écologique. « Aujourd’hui, on a des camions coincés dans des centres-villes saturés, insiste-t-on au département. Avec le projet, on supprime tout ça et les centres-villes seront moins pollués. C’est plus sain, plus organisé. Tout le monde y gagne. »
Ce qu'en pense Vivre sans BIP : « désenclaver les villes », « trafic saturé », « fort potentiel », « camions coincés dans les centres-villes saturés », visiblement nous n'habitons le même département que le CG95, car nous n'avons pas constaté les mêmes besoins dans l'Est de notre département.
Les conseillers de la majorité doivent confondre Sarcelles avec Paris ! A ce propos, on notera que l'objectif inverse du maire de Paris actuel est réduire fortement le potentiel de circulation des véhicules dans la capitale en rendant aux piétons et cyclistes les surfaces autrefois consacrées à la voiture.
Enfin, dans nos communes bordées par le projet BIP, nous déplorons déjà un excès de routes à fort potentiel de circulation, beaucoup d'excès de vitesse et peu de place pour les piétons et les cyclistes. Le transit de nombreux véhicules, loin de créer une quelconque richesse, paupérise les communes frappées par la pollution atmosphérique et sonore. Les quelques entreprises qui s'installent dans les zones industrielles à proximité des voies rapides ne compensent pas l'appauvrissement du secteur résidentiel et de tous les commerces et services qui en dépendent.