Comment discuter avec un militant de Vivre sans BIP
Il y a quelques années, les « Casseurs de PUB » avaient publié un numéro spécial « Auto-minus » pour sauver le Grand Prix de France de F1. Dans ce numéro figurait un argumentaire pour mettre en déroute les militants écologistes qui demandaient la suppression du Grand Prix de France de F1. ( http://www.casseursdepub.org/index.php?menu=campagnes&sousmenu=2003f1 )
Voici donc l'argumentaire, mis à jour par les soins du Collectif, pour venir en aide aux défenseurs du projet BIP (ou Avenue du Parisis) :
Règle n°1 : Ne jamais discuter avec un militant de Vivre sans BIP. N’engagez aucun débat, quelle que soit la valeur de son argumentaire. Fainéant, il n’a en général que cela à faire et excelle dans le bla-bla. Vous risqueriez de passer pour ridicule ou pis encore, d’être séduit par sa propagande pernicieuse et de vous remettre en cause.
Règle n°2 : Insultez-le immédiatement grâce à ces mots simplistes et réducteurs dont les grands médias raffolent : « khmer vert », « écolo intégriste », « ayatollah de l’écologie », « extrémiste » (de droite ou de gauche, ça n’a pas d’importance, l’essentiel étant qu’il passe pour extrémiste, voir un terroriste. Cela plaît toujours). Vous pouvez aussi le qualifier de fasciste, ce qui marche aussi quasiment à tous les coups. Vous garderez les mots « utopiste », « idéologue », « passéiste », « réac », « communiste » pour des argumentaires plus fins dont vous userez uniquement si vous en avez les capacités. Les formules « Vous voulez retourner au temps des cavernes ! » où « Vous voulez nous faire revenir à la bougie ! » vous assureront l’immédiate adhésion du bon sens populaire. En cas de résistance, utilisez l’inusable « Mais on n’arrête pas le progrès ! » (sous entendu « pauvre imbécile ») qui fait un malheur dans le registre philosophie de comptoir.
Règle n°3 : Psychologisez-le : il est malade, sous-entendu « malade mental ». Il y a forcément quelque chose « qui ne va pas dans sa tête ». S’il n’aime pas les autoroutes ou les voitures en général, « Il ne doit pas aimer la vie ». Il est « aigri », « triste »… voire efféminé ou impuissant (mal-aimée pour une fille). Il est tout « maigrichon », « à force de faire du vélo ». Dîtes-lui d’aller se faire soigner, de consulter un psy, de manger de la viande rouge bien saignante pour retrouver des couleurs et le goût de vivre.
Règle n°4 : Soulignez son attitude égoïste : Il dit qu’il n’aime pas les autoroutes mais peste dans sa voiture quand il est dans les bouchons. En fait il n’en veut pas près de chez lui, il ne pense qu’à lui et non à « l’Intérêt Général ». Mais ne vous attardez pas trop sur ce concept qui pourrait le laisser réagir en répliquant que « pour servir l’Intérêt Général, il faut développer les transports en commun et réduire la place de l’automobile ».